Bercé par la photographie très jeune, il était logique pour Gwenolé Calvez, élève en Terminale ES 1, de rejoindre le club photographie argentique. Entretien.

Quand a été créé le club photo ?

Il a été re-créé seulement cette année. Je suis certain qu’il y’en avait eu un, puisque nous avons pu nous procurer du matériel déjà acquis, mais quand on voit son état, cela date déjà un peu. La Maison des Lycéens a dû racheter ce qui n’était plus en état, ou ce qui nous manquait.

Par qui a-t-il été relancé ?

En septembre, lors du forum des activités, j’ai découvert qu’il existait alors un club photo, présenté par Vanina et Morgane, surveillantes. Vanina est aujourd’hui partie mais Morgane est toujours là. C’est la responsable du laboratoire de développement, situé en face de la pièce orange et annexe de la vie scolaire.

Une pellicule, ses objectifs et ses appareils photos argentiques

Fujica AZ1 | Fujica ST705

Combien d’adhérents êtes-vous, faites-vous régulièrement des réunions ?

Nous étions 5 ou 6 avec les deux surveillantes, deux autres personnes sont arrivées récemment. Nous avons fait une réunion avant les vacances de la Toussaint, avec la présentation du club, du vocabulaire très technique de l’argentique. Nous avons refait une réunion après ces mêmes vacances, principalement pour la présentation de nos appareils, acquis par nous-mêmes, les semaines précédentes. Mise à part la cotisation de la MDL, ce sont les seules dépenses auxquelles nous avons dû faire face.

Cela s’élève à combien pour vous ?

Je ne saurais pas vous dire combien, mais pour moi, c’est au maximum 150 euros.

J’ai deux appareils mais je n’en ai payé qu’un, mes trois objectifs, l’achat de pellicules. Sachant que j’achète des pellicules différentes de celles qui peuvent nous être fournies par le club. Pour une personne qui voudrait se tester, le prix est clairement moindre, ce sont les objectifs qui coûtent le plus cher, comme pour les appareils numériques. Par exemple, l’appareil que j’ai acquis ne m’a coûté qu’une vingtaine d’euros.

L’argentique, c’est quoi ?

Il y a la photographie numérique et la photographie argentique. Aujourd’hui, tu prends ton portable ou ton appareil, tu fais le focus et c’est pris, tu peux le supprimer si tu ne la trouve pas belle et rebelote. En argentique, il y a différents mode de prise de vue, tu peux photographier en automatique comme en manuel (tu règles l’ouverture focale et le temps de pose) mais une fois que c’est pris, tu ne peux pas faire machine arrière, puisque nous fonctionnons sur pellicule. Dans le numérique, ce qui coûte le plus cher, ce sont les appareils et surtout les objectifs. En argentique, c’est le contraire, c’est le développement des photos qui coûte le plus cher et qui prend le plus de temps. J’ai fait une sorte de devis pour faire le minimum du minimum chez moi mais ça me reviendrait aux alentours des 300 euros sans compter les machines ! C’est une aubaine pour tous les membres que d’avoir le labo à portée de main, et tous les frais de développement assurés.

Sadie Moon, Brent Waterworth (@burrent)

D’autres développent-ils des photos comme vous ?

Non, au lycée j’ai pour l’instant été le seul à les développer, (Morgane m’a d’ailleurs affirmé que je devais être le “tuteur” de développement si jamais un des membres veut en développer.) 

Combien de temps ça vous prend par semaine, et pour quel résultat personnel ?

C’est une passion, un loisir comme un autre, cela prend donc beaucoup de temps. 

Je passe en moyenne deux heures au labo par semaine, mais j’ai déjà été cinq heures dedans. C’est très fatiguant, chaque temps libre de disponible, je ne fais que d’y penser, Quels photos je pourrais prendre ? Où est-ce que je pourrais aller ? Quand je pars sur Rennes ou d’autres lieux, c’est d’autant plus fatiguant, Sachant qu’il faut imaginer la prise de vue en noir et blanc, donc quelle lumière choisir ? Quel angle ?

Mais j’adore ça et comme toute passion, plus tu aimes ça, plus tu y passes du temps. 

Roumanie, Robert Wable

Avez-vous des futurs projets ? Des objectifs à vous souhaiter ?

Mon but ce serait de continuer l’année prochaine, malgré les études qui vont me prendre une place conséquente. De toujours prendre du plaisir à en faire. 

En projets j’ai quelques idées en tête, comme faire un book photo sur ce que j’ai commencé à faire, c’est-à-dire, les bâtiments abandonnés, mais plus précisément sur le thème de la nature, la nature qui reprend ses droits. Je pense aussi à en faire un en rapport avec des mouvements culturels comme le Romantisme mais je commence à peine à me renseigner sur le sujet et cela reste marginal. 

Vous êtes intéressés pour rejoindre le club photo ? Renseignez-vous auprès de Morgane, à la vie scolaire.

D’ici que cette période de confinement soit passée.

Bon courage à tous et surtout…

#RestezChezVous

La Rédaction.